Le soutien aux grévistes du sondage à la réalité

Publié le par Le Ternois de service

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Le comité de soutien aux cheminots grévistes est passé du stade de projet à celui de réalité. A charge pour lui de transformer le soutien massif de l'opinion publique envers la grève, lui aussi, en réalité...

 

Le comité de soutien aux cheminots grévistes ternois est sur les rails.

Emise dans l'atmosphère fiévreuse des derniers jours du conflit, l'idée a germé au sein d'un collectif de femmes de cheminots qui vendredi après midi a officiellement reçu l'appui et le soutien logistique de la mairie. Un soutien qui intervient à point pour au moins deux raisons. La première tient à l'inefficacité de la démarche solidaire entreprise par des femmes de cheminots voici plus d'une semaine en l'absence d'un appui de référence au regard de l'opinion publique. La seconde tient à l'impérieuse nécessité pour la ville de couper court à tout débordement de nature à porter préjudice à certains Ternois autant qu'à l'ensemble des cheminots. Il semblerait en effet que quelques petits malins se réclamant des cheminots en grève aient jugé opportun de solliciter le soutien financier de leurs concitoyens. « Il faut que l'appel à la solidarité à l'intention des Ternois soit clair; il n'est question de donner ni argent, ni à n'importe qui dans n'importe quelle condition » martèlent les élus Christian Crohem et son collègue maire délégué de Vouel et lui-même salarié du Technicentre Denis Val.

« Nous avons déjà connu cela en 1995! » s'émeut Chantal Deneuville, employée du CER SNCF. En 1995, elle était trésorière de l'Amicale des Cheminots. «C'est pour cette raison que nous avions décidé au sein de l'Amicale de créer une antenne solidarité confiée à Joël Demarest » se souvient-elle.

 

Le troisième round de la grève

 

Concrètement, tous ceux et toutes celles qui veulent passer d'une solidarité de sondage d'opinion à une solidarité concrète pourront déposer leur contribution en mairie annexe de Vouel chaque matin de 8h30 à 12h en mairie annexe de Vouël.

Pas d'argent, pas de chèque, que de l'alimentaire ou des produits de grande nécessité ( pâtes, conserves, gâteaux, petits pots pour bébé, couches etc)! Le collectif veut se simplifier la tâche de la redistribution.

« Trois critères nous ont paru incontournables, à savoir le nombre de jour de grève qui détermine la perte sèche sur le salaire et la composition de la famille ainsi que le statut de salarié ou non du conjoint qui déterminent, eux, les besoins. Nous pourrions affiner ces critères mais cela pourrait alors devenir une véritable usine à gaz » explique Stéphanie Demarest.

Qu'ils soient roulants ou agents du Technicentre, tous les cheminots grévistes pourront prétendre au même régime de solidarité. Dès lors que les fiches de paye du mois de novembre seront tombées cela va de soi puisque le décompte des jours de grève fera foi. Un décompte dont Denis Val redoute la forme. « Nous avons rencontré le patron du Technicentre en début de semaine et en tout état de cause, il n'est pas enclin à négocier les modalités de retenues sur salaire conformément aux orientations nationales. Nous devons nous attendre dans ces conditions à des pertes de l'ordre de 4 à 500€ sur des salaires moyens compris aux ateliers entre 1300 et 1400€ ».

 

Contact: Chantal Deneuville à la bibliothèque du CER SNCF. Tel: 03 23 57 62 22

 

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